Hier première séance de la Fraude au Saint-André des Arts!!! Tant attendu, tant espéré, tant préparé ce grand jour m’a d’abord réservé une déception, soyons francs! Seulement une dix-douzaine de spectateurs. Si peu après ces centaines de mails, ces dossiers de presse envoyés à tout Paris depuis un bon mois! Je ne m’attendais bien sûr pas à 300 personnes, mais tout de même… En guise d’explication (il faut bien s’en trouver une) je crois que l’horaire n’aide vraiment pas: 13:00, pile l’heure du repas, de la pause déjeuner… Mais que faire? Quand j’ai reçu la proposition de cette programmation, Dobrila Diamantis (veuve du grand Roger du même nom, et organisatrice des Découvertes du Saint-André) m’a bien précisé que ce serait « la première séance de l’après-midi »; tant pis pour moi si j’ai aussitôt traduit dans ma tête « séance de 14:00 »! Autre déception: pas un mot dans la presse; que ce soient les magazines ou les quotidiens… Bon : so it is. Il doit falloir l’expliquer par le manque de place dans les colonnes vis à vis du nombre phénoménal de sorties nationales. Dans mon cas il s’agit d’une si petite chose (une seule séance dans une seule salle parisienne aussi prestigieuse soit-elle…) que ces messieurs-dames de la critique ne peuvent lui accorder leur attention. A noter toutefois un encart dans le Monde. Merci le Monde!
Et puis, malgré tout, pour rester positif: deux faits à verser dans la colonne des « plus »! D’abord la qualité de la projection. Tant l’image que le son m’ont permis de voir pour la première fois mon film dans ce qu’on pourrait appeler des conditions idéales. Et du coup sa réception n’en est que plus profonde, fluide, émouvante. Par moment, j’avais presque la sensation de le visionner pour la première fois. Enfin deuxième chose: le débat avec les spectateurs: intelligent, passioné, profond. Ca fait du bien, ça prouve que le film remue les gens qui le voient, que les questions soulevées ne sont pas superficielles, que le but est, au moins pour cette fois, atteint… Au point que les conversations ont duré, duré… et qu’il a fallu finir par libérer la salle pour céder la place au film suivant. Merci donc à ces quelques personnes qui étaient là, que je ne connaissais pas et qui m’ont transmis par leurs questions ou leurs réflexions cette (je ne pense pas fallacieuse) certitude.
Et puis après, avec Romain, Didier, Sabine (les comédiens) et quelques amis, on est allés boire un verre.