Sortir du lot

Bon, voilà une dizaine de jours que Gésir est paru sur les plateformes idoines, et je découvre les joies de la chasse au nombre de clics!!! C’est vrai, s’autopublier est un sport qui consiste à sortir du lot, car, c’est tout bête mais quand un éditeur « normal  » choisit votre manuscrit, c’est lui qui l’extrait de la masse; en revanche quand votre littérature ne doit son existence publique qu’à votre seul bon plaisir, tout reste à faire dans ce domaine.

Qu’est-ce que j’ai fait alors?

Primo j’ai proposé le téléchargement de l’ebook gratuit jusqu’au 31 Mars

Ensuite, j’ai envoyé le bouquin à quelques uns des bloggeurs qui avaient chroniqué le précédent, envoyé aussi un mail avec lien vers Amazon et consorts à tout mon carnet d’adresse, plus contacté la presse locale pour qu’elle fasse quelques articles et enfin, grosse affaire pour un amateur comme moi, tenté de lancer une campagne de pub sur Facebook !!! (les points d’exclamation sont là pour donner une vague idée du stress qu’il y a à dompter la bête! J’avais l’impression de me battre contre HAL 9000… ) Bref, tout ça dans le but de provoquer des clics. Des clics vers Amazon, vers Decitre, vers Fnac Livres… Bref des clics pour que les gens téléchargent le livre (gratos, ça devrait le faire quand même !) qu’ils le lisent, et qu’ensuite, ils veuillent bien ajouter un avis de lecteur favorable… Auto édition, auto promotion…

Voilà l’idée… C’est pas sorcier, primaire même, sans doute, pour des publicistes plus avertis que moi, mais en même temps quel boulot ! Dix jours que je ne fais que ça (surtout la pub FB !)

Et le résultat alors? Telle est la question que vous vous posez, bien sûr… Alors pour le moment 2 commentaires sur Amazon, dont un de ma propre main (chut, ne pas répéter…) et 1 sur Fnac livres. Oui, je sais c’est maigre, mais « même les nains ont commencé petits » comme disait l’autre. Et puis quand même il y a eu ce mail ; et là, franchement ça fait plaisir :

Le grand saut

Je me jette à l’eau ! Déçu par la collaboration avec l’éditeur de ma précédente « Taupe » (zéro accompagnement dans la diffusion donc quasi zéro ventes), et fatigué avant même de les recevoir par les lettres de refus des autres (… ne correspond pas à notre ligne éditoriale) je vais essayer l’auto édition. Non, ce n’est pas lâcher la proie pour l’ombre (L’Harmattan m’aurait accueilli les bras ouverts). Oui, j’y ai bien réfléchi (Cette forme de publication ne s’accompagne d’aucun abandon de droits et sert même paraît-il de vivier pour les éditeurs conventionnels). Alors d’une part, j’aurai le plaisir d’explorer une de ces inventions de la modernité qu’on appelle la révolution digitale ; tandis que de l’autre j’aurai au moins en contrepartie de la même solitude, l’entière maîtrise du projet.

Mais pour partir à l’assaut de ce continent inconnu, mon ballon d’essai ne sera pas ma longuement mûrie « Croisette » dont je parle dans ces lignes depuis des mois . Trop tendre encore, trop près de mon coeur pour la jeter en pâture au vaste monde. Tellement de paramètres sont à considérer en effet (couverture, promotion, diffusion…) tellement d’erreurs à ne pas commettre que je préfère envoyer au front un texte plus ancien, moins chérubin face à l’existence, et qui a le cuir épais.

Gésir est son titre, et il n’y a pas de faute de frappe dans le titre : c’est bien la lettre « G » qu’il faut lire ! Ecrit en 2013, je l’avais déposé aux Editions du Net (là aussi sans aucune action de promotion, donc pour un résultat tout aussi confidentiel) ; et, après l’avoir un brin toiletté, c’est ce roman historique qui va donc naviguer en éclaireur pour moi sur l’océan Amazon-Fnac-Hachette. Mise en orbite prévue le 15 mars ! Quelle aventure !

Tous ensemble avec lui, alors, pour lui souhaiter bon vent et si tout se passe bien, La Croisette plongera bientôt dans son sillage.