Flash back 9 : L’OEIL TRISTE ET DOUX DE MA MERE

Quelques mots avant de refermer cette série de flashes back sur L’oeil triste et doux de ma mère :

De quoi s’agit-il ? A la fin d’Une taupe @ l’Oeil-Doux 2.0, Elna, l’héroïne du roman, a donc rassemblé sur le web des pièces à conviction pour démontrer à quel point tout était faux sur le papier (à moins qu’à l’heure de la post-vérité, ce qu’elle présente soit tout autant bidonné…) Et parmi elles se trouve ce récit autobiographique du personnage principal, qui est censé avoir été écrit dans les années 1980 d’après une série d’interviews de son propre père. « Pour comprendre qui l’on est, rien de mieux que de savoir d’où l’on vient » dit en substance l’exergue.

Bien sûr, ces entretiens, dont je suis aussi l’auteur, sont largement inspirés de témoignages, d’expériences authentiques de mes anciens (oncles, grands-parents, amis…) et sont augmentés aussi de documentations diverses et approfondies… Avec pour but de retracer en filigrane l’histoire de ce dernier siècle en Occitanie rurale. Car là se trouve un autre des aspects qui m’intéresse dans ces Yeux Doux de texte et d’hypertexte : en effet, nulle histoire, aussi fantasmée soit-elle, ne saurait se passer d’arrière-plan social ; même le Seigneur des Anneaux raconte quelque chose de l’Angleterre des années 1950 durant lesquelles la saga a été écrite (c’est en tout cas ce que je crois), or là, avec cet Oeil triste et doux de ma mère voilà l’arrière-plan historique de mes personnages 2.0 à moi. La couche profonde dont ils sont issus. Mécanisation des campagnes dans les années 1930, puis Plan Marshall après guerre et illusions des Trente Glorieuses avant d’en arriver aujourd’hui à la financiarisation des terres agricoles, telle est en effet l’histoire qu’a traversée cette Occitanie qui est le berceau de mon récit. Et bien sûr, elle a connu ses soubresauts, ses grèves, ses luttes : ils ont pour nom Montredon les Corbières, effondrement de l’industrie lainière à Mazamet… C’est donc tout ça que, dans ce livre, le personnage du père raconte d’une voix éraillée par la colère propre aux visionnaires vaincus.

Pour le moment, ce récit ne trouve son sens qu’entrelacé avec les autres éléments du site un Ange @ l’oeil doux, il n’existe donc pas ailleurs que parmi les pièces à conviction réunies par Elna ; mais plusieurs parmi mes lecteurs m’ont fait l’honneur de juger que c’était la plus belle partie du tout. Alors, à suivre ? Qui sait…

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