Voilà, c’est entendu, aucun festival n’aura sélectionné ma Fraude. Le dernier article paru ici en a détaillé quelques péripéties; la suite des réponses aura été du même tonneau… Vide!
Alors vers le mois d’Août, premier anniversaire du tournage, un dernier sursaut m’a conduit à me rebeller. Quoi? C’est tout? Faut-il que mon utopie d’un pur désir de cinéma soit déjà ramenée à ce qu’elle est ?
Alors, j’ai contacté les salles indépendantes d’Occitanie d’une part et toutes celles qui sont affiliées à l’Association des Cinémas Indépendants Parisiens de l’autre. Soit au total environ 160 mails! L’idée était de leur proposer des soirées débat « en présence du réalisateur ». Résultat : une trentaine de réponses plus ou moins curieuses, des demandes de précisions, et au final trois ou quatre dates fermes.
Centre Culturel « Le Rond-Point » de Labruguière (81) le 1er décembre, Cinéma « Le Cratère » de Toulouse le 21, Cinéma « l’Epée de Bois » 75005. le 12 janvier. D’autres sont encore en suspens.
L’ Epée de Bois sera-t-elle alors l’occasion d’un dernier duel avec le public (que j’espère bien sûr nombreux)? Celà sera-t-il le pot d’adieu au grand écran ? En tout cas j’ai l’impression d’avoir tout tenté et maintenant je vais passer au petit. TV ? Je n’y crois guère… Plate formes VOD ? Peut-être… La suite au prochain post.
En tout cas, dussé-t-elle s’arrêter là, cette aventure de la Fraude aura été une des plus exaltantes que j’ai vécues et je n’en regrette pas un seul épisode. Elle a été la plus belle des réussites de mon rêve qui consiste à arracher le cinéma, le vrai, celui qui se regarde en salles, aux griffes des marchands et autres mafias de copinages institutionnels… A prouver qu’on peut faire un film sans rien d’autre qu’une caméra, des comédiens et du désir… Qui plus est un film qui ne se contente pas pour autant de chuchotements intimistes ni ne craint d’ambitionner une vraie esthétique visuelle… Sera-t-il mon chant du cygne? Je pense à une « suite »… L’espoir fait vivre…