Finito !

Voilà, c’est fait: l’Empire du Mâle -Voyage au pays d’avant #Me-Too -3- est bouclé.

Un an que les prises de vues ont commencé. Plus de deux, pratiquement trois, que le stylo a griffoné ses premiers paragraphes. Et un auteur (ma pomme) rincé, saturé, c’est sûr, de voir, revoir et re-revoir les mêmes images, de peaufiner les mêmes sons qu’il connaît par coeur… mais content.

Pas forcément d’absolument tout… Comme dans chaque entreprise, il y a des choses qui auraient pu mieux se passer, des plans qui auraient pu s’améliorer, mais j’assume ces imperfections, ces tremblements de la main de l’artisan solitaire que je suis, car ils sont garants d’une humanité, ils sont la preuve que ce n’est ni une intelligence artificielle ni un studio-usine aux mains des banques et des plans-marketing qui se cachent derrière. Et je suis au moins content d’être arrivé au bout de ce colossal chantier.

D’autant que, du même coup, la trilogie « Voyage au pays d’avant #Me-Too » est, elle aussi, parachevée ! Et là, on change carrément d’échelle : ce n’est plus il y a 1 an, mais bien 10 que tout commencé. C’était avec la lecture (un choc pour moi) des Questions à l’abbé Viollet sur la sexualité (M Sévegrand, Albin Michel, 1996) et qui a été la matrice du N°1 : La Fraude ; lequel a donné naissance au N°2 La Lettre, et cetera.

Quel fou je suis alors, avec le recul, d’avoir consacré autant de temps autant d’énergie à un projet aussi immense : 3 longs métrages de fiction sans soutien, sans aide et en bénévolat intégral. D’ailleurs, beaucoup ont essayé de m’en détourner : « -Sujet casse-gueule », « -Tu vas te planter avec des acteurs amateurs et des techiciens bricoleurs », ou encore « -Quelle légitimité pour toi, un vieux mec blanc, hétéro et baby-boomer de surcroit, d’aborder la question de la libre disposition par les femmes de leur corps : considères-tu qu’elles ne sont pas assez grandes pour le faire elles-même ? » Il y en a même qui m’ont jugé abusif d’entrainer dans cette aventure sans lendemain de pauvres jeunes pleins d’illusions en leur faisant croire au miroir aux alouettes du cinéma.

Envers tous ceux-là, je n’ai aucun ressentiment. Leurs mises en garde partaient, c’est sûr, d’une bonne intention et se préoccupaient simplement de ma santé. Je dirai même qu’il n’est pas forcément sûr qu’ils aient eu tort sur tous les tableaux.

Mais aujourd’hui, je préfère me tourner vers tous ceux (et la liste est longue) qui m’ont accompagné sur ce long chemin. Didier, Sabine, Romain, Anita, Jean-Paul, Jean-Pierre, Jean-Louis, Valérie, Mariamina, François, Ferdinand, Faustine, la mairie de Lautrec bien sûr, qui y ont cru, avant de douter, puis d’y re-croire encore et qui ont été là sur la durée… Mais tous les autres aussi, que je ne peux pas citer ici et qui, à un moment ou un autre, ont payé de leur personne. A tous je redis alors un immense merci et, en attendant de leur faire la bise lors d’une de ces projections qui vont bien sûr avoir lieu très bientôt, voici un avant goût de la première d’entre elles.

Ce sera le 22 novembre, salle Arcé à Albi, dans le cadre du 29eme festival du cinéma francophone, Les Oeillades.

Bon visionnage

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