Chapitre 5

Cette fois le Moulin d’Espérou n’est plus resté silencieux. Reportée au 29/06 la journée initialement prévue le 09 a enfin résonné de son lot de « moteur, action, coupez ».

Et Valérie a troqué son habit de maquilleuse pour dire ses premières répliques face caméra

Au programme des séquences 25, 26, 27 et 28 s’est alors ajoutée une chaleur démoniaque qui baignait d’une douce torpeur les séances de travail des deux héroïnes. Elles étaient pourtant censées travailler au scénario du futur film de Pascale. Bravoure du métier d’actrice.

Mais une partie de son rôle voulant qu’elle soit somnolente après une mauvaise nuit, Anita-Pascale n’a pas eu besoin de trop forcer pour finir la journée.

Tournage, chapitres 3 et demi et 4

Petite catastrophe le 9 juin dernier, date prévue pour une séquence cruciale: la résidence d’écriture de mes deux héroïnes dans le superbe domaine de la productrice. Une des comédiennes, malade, n’a pas pu venir sur le plateau. Mines défaites du reste de l’équipe et tristesse du Moulin d’Espérou qui est resté silencieux.

Mais on ne se laisse pas abattre pour si peu chez nous. Grâce à l’énergie d’acier d’Anita notamment, qui a pris en mains le planning pour trouver une date de rattrapage, tout a été remis sur les rails en moins d’1h.

Et puis, gros morceau du tournage, le long weekend des 20-22 juin est arrivé. Accueillie par la lumineuse Amilhia, l’équipe s’est donc enfermée 2 jours 1/2 dans un appartement bombardé d’un soleil caniculaire. Mais rien n’y a fait : ont été tournées malgré tout et presque dans l’ordre, toutes les séquences du désaccord croissant entre Pascale et son compagnon Karim, désaccord alimenté par l’entrée en scène de Mary, l’amie d’enfance aussi crue et trash que libre et vraie.

Tout le monde a été scotché, alors, par l’engagement et la puissance de jeu du trio d’acteurs. Bravo à vous, sans blaguer, Anita, Adrien et Flore, vous avez été top. Je crois sincèrement que ces scènes constitueront l’épine dorsale du film.

Et pour finir le weekend, comme si ce n’était pas assez, tournage d’une scène introductive au récit, dans la salle de projection de la Com Com du Lautrecois-Pays d’Agout. Une trentaine de figurants bénévoles bien sûr et un enthousiasme à la pelle, mais aussi des doutes à la petite cuillère, car tout s’opposait au démarrage des prises de vues : soucis de micro, incompréhension entre Anita et moi puis entre Jean-Paul et moi (ma faute, of course, fatigue, manque de communication, manque aussi d’un assistant pour les grosses scènes comme ça… ) puis quand on a fini par se mettre d’accord, re-souci de micro, HF cette fois… J’ai un instant touché le fond de la piscine.

Mais au final, du match entre les deux, c’est l’enthousiasme qui a fini par gagner la partie et tout a été fait. Ouf ! En plus les rushes sont parfaits. merci à tous alors: les comédiennes, bien sûr, les figurants, l’équipe: Jean-Paul, Jean-Louis, Michel, Valérie, Laurent… et merci la vie quand elle se confond avec le cinéma !

Tournage, chapitre 2

Samedi 31 mai et dimanche 1er juin: reprise des hostilités. Jean-Paul, Jean-Louis, Michel, Valérie: derrière et Anita, Chantal, Laurent: devant la caméra ont donné chair à toutes les scènes entre l’héroïne de l’Empire du Mâle, aspirante cinéaste, et sa productrice.

De professionnelle du documentaire, celle ci va devenir au fil de diverses séquences, la plupart situées dans son petit bureau, d’abord une conseillère, puis un mentor, et enfin une amie de sa jeune protégée.

Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille, y compris au pays des cinéastes et plus dure sera la chute…

Alors en attendant de voir le dénouement, sur grand écran évidemment, signalons qu’il faisait très chaud dans ce petit bureau… L’action combinée sans doute des esprits en ébullition et du soleil qui cognait au dehors. Et révélons aussi que, tournant dans les locaux de la mairie de Lautrec, nous avons été interrompus par un mariage. Mais c’est toujours moins désagréable d’être dérangés en pleine effervescence créatrice par un déferlement de dos nus et de noeuds-pap que par une tornade ou un bombardement. N’est-il pas?

Un grand merci à la ville de Lautrec en tout cas pour son accueil.

Il y a eu aussi un tournage mémorable à Castres avec un taxi d’époque, mais pas de photo sous la la main à insérer ici… La prochaine fois?